Le cobalt est un matériau nécessaire à la fabrication des batteries de véhicules électriques. Avec pas moins de 70 % de la production mondiale, la République Démocratique du Congo est la principale source de cobalt. Mais des recherches menées par Amnesty International ont mis en lumière des conditions de travail hautement néfastes dans certaines de ces mines. Le point.
Des mines artisanales hautement dangereuses
La République Démocratique du Congo reste un des pays les plus pauvres à travers le monde, avec de nombreux conflits ayant de fortes répercussions sur la population locale.
Ainsi, bon nombre de Congolais sont obligés de travailler dans des conditions dangereuses afin de subvenir aux besoins de leur famille. Selon le gouvernement, près de 20 % de la production de cobalt exportée proviendrait de mines de cobalt « artisanales ». Absence de sécurité et de réglementation, faible rémunération… Les conditions hautement précaires et dangereuses présentent des coûts de production nettement moindre que dans des mines industrielles, au détriment de l’Homme.
40 000 enfants dans ces mines artisanales
Les enquêtes menées par Amnesty International ont démontré que des enfants travaillent au sein de ces mines artisanales, certains d’entre eux ayant seulement 7 ans, voire moins. Pour sa part, l’UNICEF estime à 40 000 ces enfants travaillant dans les mines de Cobalt en RDC. Et les risques sont palpables : effondrements fréquents, inhalation de poussière de cobalt…
Il est urgent que des mesures de protection et d’encadrement soient mises en œuvre par le gouvernement, comme le souligne Jeanine Mabunda dans son article paru sur AllAfrica, d’autant que la RDC est à l’origine de pas moins de 70 % de la production mondiale de cobalt.